Prof. M. Yunus & JL Perron

On assiste à une course effrénée des grands pays développés pour s’assurer la priorité, voire l’exclusivité, des futurs vaccins anti COVID-19. Or la pandémie est mondiale et touche tous les pays, avec un impact économique disproportionné sur les personnes les plus pauvres. En réponse à cette crise sanitaire et économique mondiale, la réponse devrait-être vraiment universelle et donner à tous accès aux vaccins de façon égale et transparente. S’il devait y avoir une priorité, elle devrait bénéficier aux segments les plus pauvres et le plus vulnérables de la population mondiale. 

Le Professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006, a pris l’initiative d’un appel co-signé par 25 Prix Nobel et 45 anciens chefs d’Eat et de gouvernement pour faire des futurs vaccins contre la COVID 19 un “bien public mondial”, accessible à tous, dans des conditions d’équité et de transparence acceptées par tous les acteurs. Vous trouverez cet appel et la liste des signataires sur le site dédié VACCINECOMMONGOOD.ORG
 

Dans un interview paru dans le Monde du 15 septembre, Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies, s’est fait l’avocat de cette même approche.

Si les mécanismes conventionnels de marché ne peuvent fournir les vaccins anti COVID-10 comme un Bien Public Mondial, de nouveaux mécanismes doivent être inventés et activés.
 
Une étape dans cette direction a été franchie avec la Facilité COVAX (https://www.gavi.org/covax-facility) développée par la Vaccine Alliance (www.gavi.org).

Vous trouverez ci-après l’article « COVID-19 Vaccines, a global common good »  co-rédigé par Jean-Luc Perron, Vice-Président du Centre Yunus Paris, et le Professeur Cam Donaldson, titulaire de la Chaire Yunus à la Glasgow Caledonian University. Les auteurs posent les principes pour faire des vaccins anti COVID-19 un “bien public mondial” et proposent une démarche concrète pour rendre opérationnelle cette vision.

 
Cet article a été publié par la revue The Lancet Healthy and Longevity.