Je conçois un monde où la charité se transforme en partage de ressources, d’expériences et de connaissance pour une approche de développement durable, sociable et responsable.
Zeina Abdo.
Bonjour Zeina, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pouvez-vous partager avec nous votre parcours et comment ‘Smile For Hope’ a été créée ?
D’origine Libanaise et maman de deux garçons, j’ai depuis ma tendre enfance développé cette fibre humanitaire. Dans ma vie professionnelle, j’ai travaillé pendant 18 ans en marketing et communication dans diverses grandes structures internationales. En 2012, « Smile for Hope » a vu le jour avec pour mission de soutenir les enfants atteints de cancer, et provenant des villages les plus reculés du Népal. Notre mission principale est de fournir à ces enfants et leurs parents une structure d’accueil holistique durant toute la durée du traitement à Katmandu. A travers notre partenariat avec le Nepal Cancer Council et l’hôpital pédiatrique principal, Kanti Hospital, nous avons compris que la vraie valeur ajoutée réside en un soutien parallèle aux soins hospitaliers. Ce centre d’accueil, « Smile for Hope’s Home away from Home” a ouvert ses portes en août 2016.
Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans l’exercice de votre mission ?
Le principal problème rencontré est le manque de fonds car l’ONG fonctionne sur base des donations privées. Je cherche maintenant à augmenter cette base de financement tout en sauvegardant l’authenticité et l’indépendance de nos actions.
Qu’est ce qui pourrait vous aider pour améliorer vos actions ?
Ce qui pourrait m’aider est le développement de l’entreprenariat social (social business) au Népal pour pouvoir financer les actions que nous menons et avoir des ressources permanentes nous permettant d’autofinancer nos activités.
Quelle est votre vision dans les 30 ans à venir ?
Ma vision est de voir l’émancipation et l’autonomisation économique des habitants des zones considérées comme « à ressources limitées ». J’aimerais voir un monde où on ne parle plus des œuvres de charité mais où on aura une synergie, des échanges d’expériences. Nous serons des facilitateurs et des vecteurs de changement pour que les personnes considérées comme vulnérables parviennent à se prendre en charge.
Dans 30 ans, la grande majorité de personnes ne seront plus méfiantes à investir dans l’entreprenariat social, qui a mon avis, est le pilier de développement équitable et durable.
Quelles sont vos recommandations à la jeunesse ?
Je conseillerai aux jeunes de ne pas avoir peur de se lancer dans les projets humanitaires tout en restant authentiques envers eux-mêmes, d’accepter les différences car celles-ci nous permettent d’avancer. Je leur dirai aussi de ne pas se laisser envahir par une société qui pourrait chercher a modérer leur rêves. J’ajouterais également que leur intuition est leur meilleur guide.
« Dreams are made to be real – I f you can dream it, you have all it takes to make it happen”
Existe-t-il des points communs entre votre organisation et AHIMSA Fund ? Comment allez-vous être son ambassadeur ?
Notre point commun est cette passion de croire à nos rêves et cette philosophie ‘‘que de faire du bien devienne contagieux’’. Mon rêve est que nous puissions faire un projet commun au Népal dans l’avenir car on partage beaucoup de valeurs.